Christophe Muzungu, reponsable numéro 1 des expulsions de Brazza

Depuis le début des expulsions au Congo-Brazzaville, plusieurs hypothèses ont été émises sur les motivations du Président Denis Sassou Nguesso. Pas une seule n’a paru vraisemblable.

Et voilà que la rédaction de “RD-CONGONEWS” finit de reconstituer la version vraie, celle qui attribue la responsabilité de ces reconductions massives à l’ambassadeur de la RD-Congo à Brazzaville,  Christophe Muzungu. Le diplomate a couvert, à Brazzaville, selon des sources recoupées à l’ambassade rd-congolaise jusqu’au cabinet de Raymond Tshibanda, un réseau maffieux des fabriquants des cartes consulaires RD- Congo et Jean-François Ndenguet, le patron de la police brazza-congolaise, en a piqué une sainte colère pour décider de l’expulsion des ex-Zaïrois. Au départ, Muzungu est un mal aimé dans la cour présidentielle à Brazzaville. Une liaison passée avec une Sassou s’était mal terminée et les Sassou, dans l’ensemble, ne le lui ont jamais pardonné, convaincus qu’ils avaient eu à faire à un coureur de dot. Un casanova quoi! A commencer par le père déjà frustré d’un mariage façon gigolo entre une autre de ses filles à un dandy très bien connu à Kinshasa. Quand Muzungu est donc nommé chef mission diplomatique à Brazzaville, Sassou est tenté de refuser de lui accorder les lettres d’accréditation. Mais il est pris à son propre piège puisqu’il s’est beaucoup plaint pendant lontemps auprès d’autres homologues de la région que Joseph Kabila n’ait pas pourvu au remplacement de Mme Esther Maliabwana Kirongozi, le prédécesseur de Muzungu, depuis son rappel définitif du temps d’Alexis Thambwe Mwamba comme ministre des Affaires étrangères. Il accepte donc  à son corps défendant. Puis survient l’attaque des Inyele supposés avoir débarqué à la résidence de Joseph Kabila à partir de Brazzaville. Lors d’une réunion entre les autorités brazza-congolaises et la représentation diplomatique rd-congolaise, Muzungu accuse que les cartes consulaires RD- Congo ont été retrouvées sur les assaillants.

Comme chez les rebelles du M-23. Il fait état de l’existence d’un réseau parallèle de fabrication de ces cartes sur place et le déclare même dans des médias. Comme pour accuser Brazzaville de complicité ou de laxisme face à ce réseau. Quelques mois plus tard, deux ex- Zaïrois sont appréhendés à notre ambassade en possession de fausses cartes consulaires qu’ils étaient venus renouveler. Pendant ce temps, Muzungu participe aux Concertations nationales au Palais du peuple. Ses collaborateurs prennent leurs responsabilités et décident de mettre les deux faussaires à la disposition de la police. L’enquête ouverte à Brazzaville conduit à l’arrestation d’un autre ex- Zaïrois considéré comme la plaque-tournante du réseau. Il se fait que ce quidam est proche de Muzungu pour qui il entreprend plusieurs activités, les unes plus louches que les autres, jusqu’à la fraude douanière à partir de Kinshasa. Via le même individu, des véhicules sont importés de l’Europe au nom et pour compte de la représentation diplomatique. Exonérées de la douane, les voitures finissent à Kinshasa à la place Sendwe. Selon des membres de notre ambassade, une quinzaine de véhicules débarqués à la chancellerie rd-congolaise n’ont plus jamais été revus depuis que Muzungu est en poste. Pour éviter le démentelèment du réseau jusqu’à lui- même, Muzungu retire la plainte dès son retour à Brazzaville. Ndenguet y voit une infiltration entretenue depuis l’ambassade de la RD-Congo. La perspective 2016 qui laisse planer une intention de  Sassou pour prolonger son mandat en rajoute entre deux capitales aux relations jamais harmonieuses malgré les accolades en public et le copinage entre des membres de la jet set kabiliste et les enfants Sassou entretenu sur fond des dédicaces répétées de Koffi Olomide, Fally Ipupa et autre JB Mpiana à Claudia, Christel autres personnalités du monde politique et d’affaires brazza-congolais comme Vincent Gomez.

L’affaire est tellement prise au sérieux à Brazza-la-verte que Ndeguet considère à partir de ce moment-là que toutes les cartes consulaires RD-Congo sont fausses. Et donc les permis de séjour accordés sur base de ces cartes désormais nuls. Décision est prise d’expulser les ex-Zaïrois. Notre ambassade n’en a-t-elle pas été prévenue? Oui, répond-on dans le dos de Muzungu. Seulement, la “notification” est arrivée au moment où Muzungu avait traversé le fleuve pour aller participer au mini- congrès du PPRD, le parti présidentiel, à Mbandaka. Voilà qui arrive avec la manie du régime de placer des politiciens au détriment des diplomates de carrière dans la quasi totalité de postes diplomatiques. Mme Nkulu Kilombo, ambassadeur à Kigali, est tous les temps à Kinshasa au point de se demander à quel moment il fait son boulot de diplomate. Pour consacrer cette dérive, Joseph Kabila n’a pas trouvé mieux que d’inviter une dizaine de chefs de mission diplomatique à la dernière messe de la majorité, à la ferme présientielle, à Kingakati. Des diplomates qui répondent à l’appel d’un camp politique, où se trouve alors la République pour laquelle ils sont sensés servir quel que soit le régime en place.

Samuel mbuta